Expositions
Le Cercle Cité s'associe avec la FEP- Foundation for the Exhibition of Photography et le New York Times et propose l'exposition Hard Truths: An exhibition of prize-winning photography from The New York Times.
La vérité peut être dure à regarder. Les photojournalistes dont le travail est exposé ici nous empêchent de détourner le regard.
Ils ont fait ces images dans le cadre de la plus grande vocation du journalisme : témoigner. Parfois, ils ont personnellement pris de grands risques. Toujours, ils ont produit une œuvre requérant du courage, un sens artistique, de l'intelligence et de la persévérance. Ils ont gagné la confiance de personnes vulnérables dont les vies dépendaient parfois du fait de ne se fier à personne. Ils ont affronté les tirs de sniper et les grenades lacrymogènes, parce qu'ils ne pouvaient pas recréer la situation ultérieurement. Ils doivent être là. La franchise que nous voyons sur ces visages a été gagnée.
Nous avons besoin de ces images pour nous aider à appréhender notre monde complexe, pour ajouter de l'émotion aux débats intellectuels de notre temps. Si un reporter donne une voix à ceux qui n'en ont pas, le photojournaliste donne un corps et un lieu à cette voix.
Aucune souffrance n'a pris fin grâce au travail des photographes. Mais elle a été exprimée.
Avons-nous le droit de ne pas voir ces images ? Nous sommes des êtres libres, libres d'être volontairement ignorants ou aveugles. Mais si notre liberté d'expression ne nous permet pas, selon l'expression, de crier « au feu » dans une salle comble, alors qu'en est-il si nous restons silencieux alors que le théâtre brûle vraiment ?
Ils ont grandi en Australie, au Chili, en Iran, en Irlande et aux Etats-Unis et ils font ce travail pour relier les personnes à travers le temps, l'espace et l'expérience. Ils le font pour rendre compte de l'horreur et du sublime, de la cruauté et de la bonté authentique — parce que rapporter les moments intenses et ceux d'effondrement, c'est scruter l'âme même de l'humanité. Nous ne pouvons pas tous agir à chaque tragédie présentée aux informations. Il peut même être difficile de comprendre comment aider à résoudre les problèmes de personnes éloignées. Commençons par voir leurs conditions de vie et ouvrir nos cœurs à leur expérience.
Les images sont influencées par leur contexte. Le journal, l'écran de télévision, le Smartphone, le mur d'un musée - ils peuvent présenter la même image, mais le sens évoluera en fonction du média.
Ces photographies ont-elles leur place dans une exposition en galerie ? Esthétisons-nous la tragédie humaine, en essayant de transformer la vie en art ?
La question est plus simple que ce que nous pourrions penser. Dès le moment où un photographe lève l'appareil devant son œil, la composition, le symbolisme et les références en histoire de l'art entrent en jeu. Il en est de même pour les spectateurs.
Et dans la vive concurrence pour capter notre attention, les images mal construites sont rejetées. Témoigner est vain si une photographie n'attire pas notre regard. Le photojournaliste choisit le moment, le matériel, l'angle, le cadrage afin d'imprimer durablement l'image dans nos cœurs.
Parce qu'il devrait être difficile de se détourner de la vérité.
Photographes : Daniel Berehulak - Ivor Prickett - Meridith Kohut - Newsha Tavakolian - Tomas Munita
L'exposition Hard Truths a été co-organisée par David Furst du New York Times et Arthur Ollman de la Foundation for the Exhibition of Photography, elle a été réalisée par la Foundation for the Exhibition of Photography, Minneapolis/New York/Paris/Lausanne, en collaboration avec Cercle Cité - Ville de Luxembourg.
Avec le soutien de ATOZ Tax Advisers Luxembourg et la Société Générale Luxembourg.
Certaines photographies présentées sont susceptibles de heurter la sensibilité des plus jeunes.
VERNISSAGE LE MERCREDI 21.11.2018 À 18:00
En présence d'Arthur Ollman, commissaire de l'exposition.
VISITE GUIDEE DE L'EXPOSITION GRATUITE
22.11 - 12:30 (ENG) With Arthur Ollman, curator of the exhibition & Whitney Richardson Global Events Manager New York Times.
Tous les samedis à 15:00
24.11 (FR), 01.12 (ENG), 08.12 (LU), 15.12 (ENG), 22.12 (FR), 29.12 (ENG), 05.01.2019 (LU), 12.01.2019 (FR), 19.01.2019 (ENG), 26.01.2019 (FR).
PROGRAMME CADRE
19.11.2018 - 18:30
Bearing Witness: Five New York Times Photojournalists
Illustrated talk by Arthur Ollman, curator of the exhibition
Arthur Ollman, curator of the exhibition, has been a photographer for 53 years. He has had more than 25 one- person exhibitions in museums and galleries worldwide. He has been part of more than 60 group exhibitions and his art is in many museums and both private and corporate collections.
In 1983 he became the founding Director of the Museum of Photographic Arts, in San Diego, serving there for 23 years. He curated and organized more than 100 exhibitions. They have been seen in 9 countries and many great museums. He built a permanent museum collection of more than 7,000 objects and a research library of 27,000 volumes. He has written all or parts of 25 books, and numerous articles.
From 2006 to 2011 he directed The School of Art, Design and Art History at San Diego State University. He is an Emeritus Professor of Art History and Photography at the same institution.
From 2012 to the present Ollman has been the Chairman of the Board of the Foundation for the Exhibition of Photography, an international organization based in Paris and Minneapolis, which creates and circulates major exhibitions, accompanied by beautiful catalogues, to museums on five continents.
This talk concerns the work of the five New York Times photographers represented in the exhibition, but also covering a bit of the history of the reality and the lies surrounding accusations of "fake news." It will also try to clarify how and why photography is so useful for propaganda and one possible solution.
Auditorium Cité - 3 rue Genistre L-1623 Luxembourg, free
14.01.2019 - 18:30
Table ronde
Comment l'image façonne l'actualité ? Débat sur la photographie dans les médias
Les photojournalistes du New York Times qui ont réalisé ces images comptent parmi les plus grands à exercer cette profession. Leur travail est empreint d'art, d'intelligence et de persévérance. Ils risquent parfois tout pour faire ces prises de vue, entièrement dévoués aux personnes et à leurs histoires.
Ce débat invite le public à comprendre la place prépondérante de l'image à travers le prisme des médias luxembourgeois :
Pourquoi les médias ont-ils besoin des images ? Comment s'effectue véritablement leur sélection ? Quels critères esthétiques, éthiques ou techniques font ce qu'on appelle une "bonne" image ? Qu'est ce qui va ensuite influer leur réception, leur lecture et leur mise à distance par le public ? Comment apprécier leur intérêt, leur qualité, et leur propos ? Voici quelques questions qui seront discutées par Gian Maria Tore, spécialiste des médias et de l'image avec les représentants de plusieurs médias luxembourgeois.
Intervenants :
Christian Aschman - Rédacteur photo au Luxemburger Wort et photographe
Josée Hansen - Journaliste, critique d'art, auteure et responsable des pages culture de d'Lëtzebuerger Land
Mike Koedinger - Fondateur et Président de Maison Moderne
?Jean-Lou Siweck - Rédacteur en chef du Tageblatt
Auditorium Cité - 3 rue Genistre L-1623 Luxembourg, entrée libre, en français
21.01.2019 - 18:30
Les rendez-vous de l'UNESCO
Through the Looking Glass - Geschicht an Iwwerleeungen zum Thema Fraen a Fotojournalismus - Françoise Poos
En luxembourgeois, entrée libre
Auditorium Cité - 3 rue Genistre L-1623 Luxembourg
Photo © Tomas Munita for The New York Times
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