des gens et des rues

L'exposition des gens et des rues – 100 ans Pol Aschman est organisée par la Photothèque de la Ville de Luxembourg en collaboration avec Christian Aschman, photographe et neveu de Pol Aschman. Le photographe Pol Aschman, né en 1921 et dont la carrière a commencé en 1949, est surtout connu pour ses photographies et reportages publiés dans l'hebdomadaire illustré Revue et dans le quotidien Luxemburger Wort. Il était également photographe officiel de la Cour grand-ducale et photographe officiel des Foires Internationales à Luxembourg. Photographe-reporter, Pol Aschman suivait également une carrière de photographe indépendant et réalisait de nombreuses commandes pour des particuliers et des sociétés luxembourgeoises.

L'expostion est agencée par thèmes, tels la Schueberfouer, la braderie à Luxembourg-Ville, les métiers, les scènes de nuit, les scènes de rue, la jeunesse, les portraits, les natures mortes, l’architecture, la famille grand-ducale. Un ensemble de 44 portraits, sujet de prédilection de Pol Aschman, qu'on retrouve tout au long de sa carrière, est mis au centre de cette exposition. Cette série de portraits peut être comparée au travail du photographe August Sander (1876-1964), que ce dernier réalisa en Allemagne dans les années 1920 et 1930. Les portraits de cette série de Pol Aschman datent principalement des années 1950 et 1960. Des femmes, des hommes et des enfants photographiés au Rolleiflex 6x6 en noir et blanc chez eux, dans la rue ou au travail. Des personnes de toutes les classes sociales, photographiées avec respect et à une certaine distance. Des gens fiers ou un peu timides, en confiance avec le photographe.

Un deuxième ensemble composé de 16 photographies montre des foules de gens contemplant une scène qui a lieu ou qui aura lieu. Une sorte de hors-champ de l’action qui se déroule devant eux. Un type d'image que Pol Aschman prenait presque à chaque fois quand il couvrait un événement et qui témoigne de l'enthousiasme des gens d’être présents et d'être pris en photo. Pol Aschman se mettait volontairement en scène dans ses reportages et endossa par exemple l'uniforme du contrôleur de billets dans le reportage sur le tram à Luxembourg en 1958. 

Au cours des nombreuses séances de photos réalisées pour la Famille grand-ducale, une certaine complicité s'est installée au fil du temps, ce qui nous est démontré à travers des images dans lesquelles ce jeu de regards est palpable.

La légèreté de la jeunesse de l'après-guerre, que lui-même et beaucoup de jeunes de sa génération n'ont pas vraiment connue, est un autre sujet très présent dans ses photographies. Il montre une liberté retrouvée, une joie de vivre, l'insouciance des bandes de gamins dans la rue, les retrouvailles au Bichermaart après les grandes vacances.
C'est à travers ces images qu'on découvre un personnage aux multiples facettes, haut en couleur, sensible, marqué par son époque et qui a voulu nous montrer les petites histoires à côté des grands évènements et attirer l'attention sur des faits de société, des personnes vivant en marge de celle-ci. Un voyageur du regard en quête de rencontres et d'échanges.
À voir également les photos d'architecture qui ont été prises à la chambre technique Linhof Technika 13x18, achetée en 1952.

Les quelques 160 photographies montrées dans cette exposition, ne constituent qu'une petite partie des 220.000 négatifs du fonds photographique Pol Aschman qui se trouve depuis 1997 à la Photothèque de la Ville de Luxembourg.

Dans le respect des consignes sanitaires liées à la Pandémie du Covid-19, le nombre de visiteurs dans l'espace d'exposition est limité à 35 personnes. Le port du masque ainsi que le maintien d'une distance de sécurité de 2 mètres entre les visiteurs est obligatoire.